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1 avril 2019

La création d’un diplôme d’études supérieures et d’un master en épidémiologie de terrain et en épidémiologie appliquée a été annoncée lors de la réunion du Groupe de coordination du Réseau océanien de surveillance de la santé publique (ROSSP) à Nadi (Fidji).

« Le conseil d’administration de la FNU vient d’examiner et d’approuver le nouveau diplôme d’études supérieures et le nouveau master en épidémiologie appliquée. Les étudiants titulaires du certificat d’études supérieures en épidémiologie de terrain (l’ancienne formation à l’utilisation des données pour la prise de décision [DDM]) pourront entreprendre le programme en vue de décrocher le diplôme, et ceux ayant obtenu une moyenne de 65 % pourront s’inscrire aux cours de master », explique Donald Wilson, directeur de l’École de santé publique et chargé de cours en épidémiologie et en biostatistique à l’Université nationale des Fidji (FNU).

Ces nouvelles formations diplômantes, qui sont accréditées par la FNU, s’inscrivent dans un programme de développement des compétences sur trois niveaux proposé par le ROSSP et axé sur le renforcement des interventions en santé publique dans le Pacifique (SHIP).

Le programme de formation à l’utilisation des données pour la prise de décision (désormais le certificat d’études supérieures en épidémiologie de terrain), qui constitue le premier niveau du programme SHIP et qui a été relancé par les partenaires du ROSSP en 2013 en réponse à une demande formulée par les ministres océaniens de la Santé, suscite un grand intérêt dans la région. Fin 2018, plus de 300 agents des services de santé de 17 États et Territoires insulaires océaniens avaient achevé avec succès au moins l’un des cinq modules de ce programme.

Le ROSSP est un réseau à participation volontaire de pays et d’organisations, dont l’objectif est d’améliorer durablement la surveillance et les interventions dans le secteur océanien de la santé publique.

Selon Jojo Merilles, qui coordonne le Programme surveillance, préparation et réponse au sein de la Division santé publique de la CPS, « le ROSSP doit absolument être perçu par les pays, et par tous, comme un réseau qui leur appartient, et non comme quelque chose que les bailleurs de fonds et les prestataires de services techniques mettent à leur disposition. Il s’agit d’un réseau développé par et pour les pays insulaires océaniens ».

Pour les pays membres du Réseau, le ROSSP est une ressource précieuse en matière de surveillance épidémiologique et de lutte contre les épidémies.

D’après Suria Puafolau du Princess Margaret Hospital, ministère de la Santé de Tuvalu, « Tuvalu est membre du ROSSP depuis sa création, il y a environ 22 ans. J’ai participé à la formation DDM à Tuvalu, et cela a renforcé nos capacités, surtout en ce qui concerne la surveillance à l’échelon national. Nous sommes à présent mieux armés pour analyser les données dont nous disposons, intervenir en cas de flambées épidémiques, et établir des rapports en temps voulu ».

Les activités du ROSSP dans le Pacifique peuvent être mises en œuvre grâce au soutien financier des partenaires clés du Réseau, notamment de l’Agence française de développement (AFD), des ministères australien et néo-zélandais des Affaires étrangères et du Commerce, et des Centres américains de lutte contre la maladie (CDC).

Le Réseau propose six services de base aux États et territoires insulaires océaniens, afin de renforcer leurs capacités en matière de surveillance et de lutte contre les épidémies :

  •     PacNet (alerte et communication) ;
  •     Système océanien de surveillance syndromique (détection des épidémies) ;
  •     LabNet (identification et confirmation des maladies) ;
  •     EpiNet (préparation et riposte) ;
  •     PICNet (prévention des infections et lutte anti-infectieuse) ; et
  •     SHIP-DDM (développement et renforcement des capacités).

Les recommandations du Groupe de coordination du ROSSP doivent être examinées plus avant lors de la réunion des directeurs de la santé organisée cette semaine.

Contact médias :

Christelle Lepers, Chargée de l’information et de la communication (surveillance de la santé publique), CPS | Courriel : christellel [at] spc.int (christellel[at]spc[dot]int)

Sonal Aujla, Assistant chargé de la communication, CPS | Courriel : sonala [at] spc.int (sonala[at]spc[dot]int)

Informations générales :

Le ROSSP a été créé il y a près de 23 ans (en décembre 1996) sous l’égide commune de la Communauté du Pacifique (CPS) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en étroite concertation avec les 22 États et Territoires insulaires océaniens et plusieurs partenaires régionaux.

Ses activités sont principalement orientées vers les maladies transmissibles, notamment celles à potentiel épidémique, comme la dengue.